L'extraordinaire Glaziou
par Miguel Gastão da Cunha
Nous l’oublions mais l’architecture demeure une science et un art traditionnels et initiatiques qui s’expriment dans les édifices certes mais aussi dans les jardins. Miguel Gastão da Cunha nous introduit avec talent et subtilité auprès de l’un des plus étonnants bâtisseurs du XXème siècle, Glaziou.
L’art du jardin, en Orient comme en Occident, révèle, mieux que l’édifice, en raison de son impermanence, la nature de la nature. Plutôt que de défier le temps, telle une pyramide, il le séduit, joue avec lui et finalement le traverse pour conduire le passant à l’éternité.
C’est au Brésil que Glaziou opéra, dans une célébration à la fois simple et sophistiquée de la nature, le Brésil une terre dont la mission est à venir mais qui fut pressentie par Glaziou et son maître, Dom Pedro II, dont Miguel Gastão da Cunha dit qu’il a régné pendant 49 ans sur le Brésil “avec une sagesse venue d’un autre monde ou d’un outre-monde”. Dom Pedro II, qui portait la Toison d’or, fut un grand visionnaire.
Miguel Gastão da Cunha parle de Glaziou comme d’un “dragon”. Il joue avec les lettres de son nom
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Ce n’est pas là simple figure de style mais une indication précieuse. Le dragon garde les trésors dans les profondeurs de la terre. Nul architecte traditionnel ne peut ignorer les veines du dragon dans ses choix de construction. Mais le dragon est aussi ailé, il unit le ciel et la terre. Il est uni avec tous les éléments. Il disparaît et réapparaît, meurt et renaît comme la Sagesse.
Aujourd’hui, Miguel Gastão da Cunha appelle à la renaissance de Glaziou et avec lui à l’art du jardin.
Rémi Boyer
Cet homme extraordinaire arriva au Brésil, à 30 ans. La capitale du jeune empire brésilien fêtait la vingtième année du règne de Pedro II, déclaré majeur à 14 ans. Le monarque brésilien gouvernait le pays de manière équilibrée et avait réussi à établir la paix dans diverses régions. Rio de Janeiro n´avait pas encore ressenti l´influence des goûts du couple impérial, elle, une princesse napolitaine, très discrète et aimant la bonne musique. Le couple vivait avec ses filles à la Quinta da Boa Vista, à São Cristovão, à quatre lieues de Rio de Janeiro.
Photo de Dom Pedro II
entouré des plantes glazouviennes
La ville coloniale sera fort modernisée après l´arrivée de la cour portugaise en 1808. Le Royaume-uni désirait pour sa récente capitale sud-américaine des standards de goûts modernes et donc tournés vers le néo-classicisme qui domina l´Europe après la découverte de Pompei. Comme substitut du baroque, le néo-classicisme fut introduit peu à peu après l´arrivée de la mission artistique française et surtout par les fêtes pour l´acclamation du roi Dom João VI en 1816. Beaucoup de constructions publiques et particulières furent construites dans ce style. Le seul jardin portuguais-brésilien, conçu en 1780, la Promenade Publique, sera rénové en 1812 mais maintiendra son style ancien, bien baroque. Le Jardin Botanique, créé en 1808, pour l´acclimatation d´espèces exotiques comme le thé, a suivi aussi le même modèle baroque, conçu avec des allées rectilignes bordées de palmiers impériaux. Après la proclamation de l´indépendance en 1822, ce goût pour le néo-classique s´est affirmé et a été adopté par le jeune empire. Plus tard le style des espaces subit l´influence de la premiére impératrice, Tereza Cristina, venue d´Autriche et très cultivée, principalement en sciences. Elle vécut et mourut à la Quinta de Boa Vista; c´est là qu´elle a reçu les célèbres botanistes Saint-Hilaire et Von Martius, qui commençèrent la tâche colossale de déterminer scientifiquement la flore du gigantesque empire brésilien.
La tendance européenne à moderniser ses capitales et à les doter de réseaux d´avenues intercalées de parcs publics pour les loisirs fit l´admiration et éveilla l´intérêt de l´administration brésilienne. D´un autre côté, le développement de la science et des techniques permettaient un aménagement urbain à plus grande échelle. L´évolution des idées en France entraîna la chute des Orléans et l´arrivée de la Troisième République.
Cependant, le président élu, Louis Napoléon Bonaparte, change le régime politique et devient l´empereur des français en 1850. Dès lors commence un programme de grandes réformes urbaines sous la direction du préfet Haussmann.
Photos du Parc des Buttes-Chaumont
pendant la construction
L´exemple de Paris sous Napoléon III, dont la carte a été complètement modifiée par Haussmann qui y introduisit de larges avenues axiales et quatre parcs publics, a marqué définitivement le concept mondial de la vie urbaine moderne. Le Brésil impérial rêvait d´avoir une capitale alignée sur les modernités européennes des années 50. C´est à ce moment que Glaziou arrive à Rio de Janeiro.
L´arrivée de Glaziou dans la capitale de l´empire a permis la modernisation de la Promenade Publique , dont il a conçu et réalisé le plan entre 1860 et 1862. Glaziou a profité des fabriques du XVIIIème siècle, des pyramides, de la terrasse avec des fontaines et des pavillons octogonaux et a rompu la logique rectiligne du jardin baroque, en créant des allées sinueuses autour d´un énorme relief ovale. Il a créé une élévation d´où jaillissait une cascade dont les eaux serpentaient jusqu´à un lac avec une île. Glaziou a apporté d´Europe cette symbologie de création nouvelle teintée de nature tropicale. Ses connaissances d´ingénieur et de botaniste unies à une extraordinaire perspicacité dans l´utilisation des ressources sont la raison de la création de son oeuvre première au Brésil. La répercussion de son travail a été énorme et il est devenu directeur de la Promenade Publique ; il y habitait dans un chalet.
Auguste François-Marie Glaziou naquit le 30 août 1828 à Lannion en Bretagne. Issu d´un milieu modeste, sa mère était cuisinière et son père était un jeune jardinier huit ans plus jeune qu´elle. Glaziou apprit l´art du jardinage avec son père, et il s´éloigna de sa famille très tôt, réalisant son tour-de-France comme horticulteur. Ensuite, il travailla à la rénovation de la Promenade Publique de Bordeaux, qui sera transformée en Jardin Botanique sous la direction du botaniste Durieu de Maisonneuve, spécialiste en flore algérienne.
Glaziou avait obtenu le diplôme d´ingénieur à Paris. Il avait aussi suivi les cours de botanique de Brogniart au Museum, dans la capitale française. Influencé par la lecture de Voyages au Brésil, de Auguste Saint-Hilaire, éminent botaniste qui s´était rendu au Brésil quarante ans avant lui, Glaziou décide de partir au Brésil en 1858. C´est à Bordeaux que Glaziou connut son épouse, Marie Cheminau, une couturière. Voisins de rue, ils se marièrent en 1856 et en 1857 eurent leur premier enfant.
Le paysage de Bretagne est important pour comprendre la conception de l´espace de Glaziou. Le paysage naturel breton, dans la région où il est né, est caractérisé par des rochers de granite rose. On l´appelle la Côte de Granite Rose. Ces grands blocs s´étendent le long du littoral, découpé de baies peuplées de petits hameaux. Il y a une similitude notable entre ces blocs de granite rose et le paysage autour de la baie de Guanabara.
Cependant, dans notre pays, la verticalité du paysage est plus prononcée, la matière granitique étant toutefois très semblable. Tous les voyageurs qui accostèrent à Rio de Janeiro, parmi lesquels nous pouvons citer Bougainville, Jacques Arago, Cook, Dumont d´Urville, Garibaldi, Ferdinand Denis, le Prince Maximilien de Neuwield, et Charles Darwin, qui vécut à Botafogo, sont unanimes pour dire que la baie de Rio de Janeiro est une des merveilles du monde, plus belle que le golfe de Naples, que le Bosphore, que la Vallée du Rhin, que les lacs de Suisse ou d´Ecosse et que les plages de la Méditérranée. C´est la beauté du paysage unie à l´exubérance sans monotonie de la forêt qui attira notre maître des paysagistes au Brésil.
Les paysages créés artificiellement par Glaziou sont considérés par les organismes de défense du patrimoine, comme par exemple l´Instiut du Patrimoine Historique et Artistique National (IPHAN), comme des manifestations parfaites du génie humain. Ils font donc partie du paysage culturel brésilien. Les oeuvres de Glaziou sont aujourd´hui presque toutes classées. Toutefois, elles sont toutes inspirées du pays natal de Glaziou, la Bretagne , où tout est si semblable à ce que l´on voit autour de la baie de Guanabara.
Les rochers artificiels conçus par le maître du paysage dans l´ensemble de son oeuvre sont l´expression de sa sagesse dans la maîtrise de la technique de l´époque. Les rochers de La Promenade Publique, de La Quinta de Boa Vista, du Champ de Santana, de la résidence Tavares Guerra et du Jardin Public de la résidence impériale à Petrópolis, entre autres, sont l´expression de la sensibilité du maître des paysagistes de notre pays. Il créait des reliefs et des mouvements de terrain en y intercalant ces blocs rocheux. L´introduction au Brésil de ces éléments rocheux artificiels marque la naissance du jardin tropical brésilien. Glaziou reproduisait dans ses créations le paysage qui l´entourait dans la capitale impériale, s´inspirant de sa Bretagne natale.
Un autre trait caractéristique du maître est la sinuosité des allées et des miroirs d´eau où l´entrecroisement des lignes sinueuses qui intègrent différentes matières se fait de telle manière que l´observateur est ravi quand il contemple le paysage peint par Glaziou. Cette sagacité unie à la sensibilité de l´espace fit école et beaucoup de ses adeptes, comme Villon, Burle Marx et Delphim, ont cherché en lui la source de leur inspiration.
Les années soixante marque le début de la carrière de Glaziou au Brésil. Il conçoit et réalise le jardin du Baron de Nova Friburgo au Catete, au fond du Musée de la République, comme on l´appelle aujourd´hui, et son parc à Nova Friburgo, autour du chalet, résidence d´été des barons. Et il fait un premier plan pour la Quinta de Boa Vista.
Il créa deux jardins pour les filles mariées récemment de Dom Pedro et de Dona Thereza Cristina. Le premier à Laranjeiras, le Palais Isabel, appelé aujourd´hui Palacio Guanabara. Les photographies de Klumb révèlent la recherche constante de Glaziou pour les plantes indigènes, les utilisant pour que l´on puisse les apprécier de chaque fenêtre. Les comtes d´Eu, exilés sur le sol français, ont maintenu leurs relations avec Glaziou jusqu´à la fin de leurs jours. Le deuxième jardin, voisin de la Quinta de Boa Vista, à Engenho Velho, aujourd´hui quartier du Maracana, se situait sur la rive droite de la rivière du même nom. C´était le Petit Palais Leopoldina, des ducs de Saxe. La photo ci-dessous montre une partie du jardin, avec l´île sur le lac et um peiti kiosque, qui montre clairement sa manière de définir l´espace paysager.
Une autre création de Glaziou se situe à Petrópolis : le Jardin Public de la résidence Impériale. Il fut conçu quand la mise en place de grilles autour de l´actuel Musée Impérial fut offerte par l´empereur à la population de la capitale d´été. La grâce, unie à l´utilisation publique, de cet espace en fit un autre point de départ du jardin tropical brésilien. Ce nouveau type de jardin commença à apprivoiser le goût des brésiliens dans les années soixante du 19ème siècle, avec son atmosphère intime et sa petite échelle permettant l´assimilation rapide du nouveau style, qui s´opposait à la tradition barroque.
Ces deux jardins ont complétement disparus dans les années 30, victimes de projets urbains et éducationnels de la période de l´Etat Nouveau. Le premier abrite aujourd´hui le Centre Fédéral d´Éducation Technologique (CEFET) et le second s´appelle aujourd´hui Place des Expéditionnaires. De cette période, date aussi l´amputation d´un cinquième du Champ de Sant´Ana, utilisé pour l´ouverture de l´avenue Presidente Vargas.
Les forêts brésiliennes ont toujours surpris le monde par leurs qualités exceptionnelles. D´abord, par leur beauté, par la qualité de leurs bois et par l´abondance de plantes médicinales et pour leur utilisation dans l´industrie. Elles ne sont jamais monotones et sont si compactes, qu´elles peuvent représenter idéalement la démocratie libre des plantes, cette démocratie qui consiste en une lutte incessante pour la liberté, pour l´air et pour la lumière. Cette démocratie libre est présidée par une égalité parfaite. Aucune famille de plantes ne monopolise une zone, excluant d´autres familles ou groupes de végétaux. Les espèces les plus diverses se rencontrent, fraternisent, s´entrelacent. Le résultat est une variété dans l´unité; les manifestations de beauté naturelle sont multiples et diverses. Cet univers extraordinairement beau et sauvage a toujours été la grande passion de Glaziou. Mort le 30 mars 1906, à Bordeaux, il fut enterré avec sous la tête un oreiller rempli de ses plantes chéries du Brésil.
Glaziou passait une grande partie de son temps à herboriser dans les forêts autour de la capitale. Dans la forêt de Tijuca, dans la forêt des Orgues, à Petrópolis, dans les régions sablonneuses jusqu´à Cabo Frio et Paraty. Il fut un collaborateur assidu de la Section de Botanique du Musée National, dirigée par Ladislau Netto, botaniste réputé et élève, comme Glaziou, de Brogniart.
Plus tard, avec l´apparition des chemins de fer, les herborisations de Glaziou s´étendirent á São Paulo, au Minas Gerais, à l´état d´Espirito Santo et à la fin de sa période brésilienne, entre 1857 et 1897, à Goias. Il a travaillé en collaboration avec des dizaines de botanistes du monde entier. Ses lettres à Martius révèlent son enchantement pour la nature brésilienne. Le scientifique allemand, à sa mort en 1869, savait déjà que Glaziou avait convaincu le Congrès National de subventionner la continuation de sa Flora Brasiliensis. Ce travail fut réalisé continuellement jusqu´en 1905. Glaziou fut le coordinateur des collectes de végétaux au Brésil, ayant lui-même réalisé la majeure partie de cette tâche. Sa correspondance avec des dizaines de botanistes révèle une attention pointilleuse pour tous les détails de chaque espèce qu´il découvrait lui-même et révélait au monde au travers de publications périodiques de la Flora Brasiliensis.
Ce travail herculéen consacré à la détermination de la diversité végétale brésilienne est peu connu de notre public. Au fur et à mesure qu´il déterminait chaque végétal, il l´introduisait dans les jardins impériaux dont il était devenu directeur en1869. De ces jardins de la famille impériale, les plantes des divers éco-systèmes brésiliens se firent connaître du grand public qui pouvait les apprécier, en connaissant leurs caractéristiques morphologiques. Glaziou a donc joué un double rôle: révéler la nature des champs et des forêts du pays, et, en même temps inculquer au brésilien le goût subtile d´apprécier ou même de posséder un jardin à la brésilienne.
La décade de soixante-dix a marqué l´apogée de Glaziou. Il modifia son premier projet pour la Quinta da boa Vista et commença l´implantation du Parc Impérial de São Cristóvão. Prenant les eaux de la rivière Maracana, il inclut le Palais Impérial dans un système immense de lacs et d´îles. Le travail fut effectué peu à peu. En 1873, commencèrent les travaux pour la Chambre Municipale . Il inicia l´implantation d´un grand parc au Champ de l´Acclamation, aujourd´hui le poumon vert du Couloir Culturel. Le magnfique parc fut inauguré le sept septembre 1880.
Entre temps, durant les années soixante-dix, Glaziou imagina un square au Largo de São Francisco de Paula, autour du monument en hommage à José Bonifácio (1873/1875) Et il créa un autre jardin entouré d´une balustrade autour du monument de Dom Pedro I, au Rocio, actuelle place Tiradentes. Autour du monument du Duc de Caxias, au Largo do Machado, il créa un environnement de végétaux extraordinaire.
Ces cinq créations furent malheureusement détruites au cours du temps mais il ne nous revient pas d´en juger. De cette décade, il nous est resté l´extraordinaire parc de l´Acclamation, actuelle place de la République, qui bien que diminué d´un cinquième de sa superficie, garde toute sa splendeur.
Glaziou travailla beaucoup aussi pendant les années quatre-vingts. Il continua alors les travaux d´embellissement des jardins impériaux et conçu un plan pour un parc autour de la résidence impériale à Petrópolis (188-) qui ne fut pas réalisé. Il fit deux jardins publics à Valença, dans l´état de Rio de Janeiro, sur demande de la Chambre de cette ville (1884). A Petrópolis, il fit deux jardins pour la même famille, un pour José Tavares Guerra, rue de Joinville, actuelle rue Ipiranga, magnifiquement conservé par ses descendants, l´autre pour une soeur de celui-ci, Lisia Guerra Tavares, avenue Koeller. A Rio de Janeiro, très près de la Quinta de Boa Vista, Glaziou créa le jardin autour de la maison du Baron de Mauá, actuel Musée du Premier Règne, et autour du Petit Palais Mayrink qui fait face à celui des ducs de Saxe. Plus loin, à Botafogo, il dessina un joli jardin, aujourd´hui amputé de son lac latéral, rue São Clemente, actuelle Maison de Ruy Barbosa.
Au Brésil, les années quatre-vingts furent marquées par de grandes revendications abolitionnistes qui atteignirent leur point culminant avec la promulgation de la Loi Aurea, qui proclama l´abolition de l´esclavage au Brésil le 13 mai 1888. La propagande républicaine prit forme et déclencha la chute de l´empire brésilien et la conséquente proclamation de la République, le 15 novembre 1889.A cette époque, Glaziou était à Paris, il y était parti quelques mois auparavant en tant que délégué de la comission centrale pour l´Exposition Universelle de Paris. Il y conçu un jardin avec un lac autour du pavillon brésilien, qui était situé sous le pilier ouest de la Tour Eiffel. Il voyagea beaucoup en Europe pour visiter des institutions scientifiques avec lesquelles il collaborait et rendit visite aussi à son frère Pierre Glaziou, à Lannion.
Glaziou rencontra le monarque détrôné à Cannes. L´amitié et la confiance qui les unissaient étaient très grandes. Dans ce moment si difficile pour les deux, Glaziou remit à Dom Pedro II le drapeau qui ornait le pavillon de l´empire brésilien. L´empereur, patriote comme il était, motiva Glaziou à retourner au Brésil et à reprendre son travail en faveur de la nature du pays. Il y retourna par la suite et déjà en 1893 fut nommé directeur des Jardins Publics, Arborisations et Forêts de la capitale fédérale, poste qu´il occupa jusqu´à sa retraite, le 7 mai 1897. Avant de partir, ses amis au Brésil lui offrirent son portrait peint à l´huile par Auguste Petit.
De retour en France, Glaziou décida d´établir sa résidence à Bordeaux, ville où il s´était marié. Il se consacra à partir de ce moment à l´organisation de son herbier, composé de 22.000 plantes. Il avait une petite maison de campagne dans l´estuaire de la Gironde où il pouvait cultiver des plantes tropicales dû au micro-climat de la région. C´est jusqu´à aujourd´hui un lieu enchanteur où poussent des bananiers et des palmiers. Il maintenait une intense correspondance avec les botanistes du monde entier. En 1905, il publia dans le Bulletin de la Société Botanique de France ses mémoires avec la relation des plantes du Brésil central qu´il avait lui-même collectées. Après sa mort, sa fille légua son herbier au Musée d´Histoire Naturelle de France. En 1903, Glaziou avait donné une partie de son herbier au Jardin Botanique de Bordeaux et l´autre partie au Musée National de Rio de Janeiro.
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(1) Glaziou et la Maison Impériale
(2) Glaziou et l´environnement de Rio de Janeiro
(3) La Promenade Publique de Glaziou. Journal du Paysage
(4) Revue de la Semaine
(5) Un Botaniste français élaborant le paysage et le goût brésilien au XIX ème siècle. Lisbonne, 2005
(6) Le Jardin au Brésil au XIXème siècle- Nouvelle visite à Glaziou.
(7) L´Oeuvre de Glaziou au Brésil