Moi, Tamara Karsavina ; vie et destin d’une étoile des ballets russes
Commentaires (extraits de blogs ou autres réseaux sociaux littéraires)
_ Facebook (17 mars 2021), Stéphane Barsacq
C'est avec le plus vif plaisir que j'ai lu "Moi, Tamara Karsavina" de Lyane Guillaume : des Mémoires apocryphes très bien renseignés. On voit, de page en page, la Horde d'Or de la danse reprendre vie : Fokine, Nijinsky, Massine, mais aussi ses trois prêtresses, Ida Rubinstein, Anna Pavlova et donc Tamara Karsavina. On suit mieux que leurs vies, leurs destins, ainsi que ceux de Diaghilev, Stravinsky et Bakst. La danse telle que ces demi-dieux et demi-déesses l'ont conçue était au sommet d'une métaphysique de tout l'être. C'était le programme Nietzsche rendu tangible et visible. Gloire à l'immortelle Tamara !
_ NetGalley et Facebook (28/03/2021) Eliane Lyane
Avis : DENSE
Je pense que de nombreux artistes du monde de la danse attendent cet ouvrage magistral pour lequel l’auteure Lyane Guillaume a accompli un travail de recherches phénoménal.
À partir d’une autobiographie écrite par Tamara Karsavina elle-même, l’auteure nous livre une version romancée de la vie de la célèbre danseuse qui a fait partie des plus grandes Étoiles des Ballets Russes au début du XXème siècle. Née en 1885, elle a vécu les heures dramatiques des révolutions russes et en restera marquée à tout jamais. Sa vie sera jalonnée de pertes familiales ou amoureuses mais aussi de triomphes qu’elle ne regardera qu’avec humilité à la fin de sa vie, en 1978. Grâce à elle, tout ce qui a fait la création et le succès des Ballets Russes nous est conté et mariant vies privées et évènements internationaux, nous découvrons ce que fut le monde entre 1914 et 1950.
J’ai aimé y retrouver les hommes et les femmes que j’ai croisés dans d’autres biographies, comme Gabrielle Chanel, Misia Edwards, Diaghilev, Stravinsky, Picasso et tant d’autres ; ils y sont en situation et nous en disent plus qu’ils ne le voudraient.
Ce qui fait la curiosité de ce roman, c’est qu’il fourmille d’anecdotes, de détails méconnus et qu’il nous parle politique, société, vies personnelles de la même façon, candide et inspirée, à l’image du personnage principal.
J’avoue avoir été un peu étouffée parfois par la documentation proposée mais la plume de l’auteur, plus gracile que l’encre, me ramenait à l’ivresse de la découverte des grands de ce monde artistique si secret. Et voir évoluer une femme libre avant que le carcan des années 30 et de la guerre ne se referme sur elle est tout aussi intéressant.
À ceux qui veulent lire pour apprendre, à ceux qui sont fascinés par le monde de la danse ou par la Russie, je ne peux que dire : réservez ce roman qui sortira fin mars.
Note : Fond 5/5 – Forme 4.5/5
_ Facebook (22 avril 2021) Michaël Scrive
Retirée dans la petite ville pittoresque de Beaconsfield, non loin de Londres, Tamara Karsavina décide, à la veille de son quatre-vingt-quatrième anniversaire, de prendre la plume pour ordonner ses souvenirs et tracer la courbe de son existence. Notons l'année 1909 : ce fut celle du premier triomphe parisien de la troupe de Diaghilev et, pour la danseuse, le début d'une brillante carrière internationale atteignant le plus haut niveau, dès 1910, lors de la création de L'Oiseau de feu, et qui s'acheva en même temps que les Années folles. Au demeurant, ce n'est pas l'un des moindres mérites du livre que de nous faire passer dans les coulisses des Ballets russes. Nous y voyons Diaghilev au travail, imprésario tyrannique et génial, mais toujours attentif aux réactions du public, et serviteur du génie de ceux dont il sait s'entourer. Nous prenons sur l'extraordinaire Nijinski le point de vue de celle qui fut sa principale partenaire, que d'ailleurs il aimait en secret - et son enfermement dans la folie n'en devient que plus pathétique.
A l'arrière-plan de la vie de Tamara Karsavina, il y a l'histoire tourmentée de la Russie, dont le grondement ne cesse de se faire entendre. A Saint-Pétersbourg, elle assiste à toutes les convulsions de 1917 - de la révolution de Février à la prise du pouvoir par le parti bolchevique. Puis survient la grande cassure : en 1918, elle décide de quitter définitivement son pays. Elle y laisse son premier mari et son frère Lev Karsavine, intellectuel brillant qu'attend une fin cruelle. Commence un long exil aux côtés de son second mari, Henry Bruce, un diplomate anglais. Au début des années 30, définitivement établie à Londres - elle y a retrouvé deux anciennes des Ballets russes : Marie Rambert, qui a fondé sa propre école, et Lydia Lopokova, devenue la femme de John Maynard Keynes - elle se consacre à l'enseignement et contribue à la fondation de la Royal Academy of Dance.
Au fil des pages, c'est le portrait de Tamara Karsavina qui se dessine en creux. Quelle femme était-elle ? Quand elle se compare à son amie Lydia Lopokova, que semble guider la seule fantaisie, deux mots lui viennent pour qualifier sa propre conduite : raison et devoir. Cela peut paraître bien austère. Fut-ce par raison et devoir qu'elle succomba, encore mariée, aux séductions de Henry Bruce ? Mais l'on sent combien lui pèse la double vie qu'elle doit alors mener, combien elle répugne aux situations fausses. Il y a en elle, toujours, de la droiture. Pudique, réservée, elle voile sa sensualité. Elle ne prend pas pour un dû les sacrifices consentis par son entourage afin qu'elle puisse continuer sa carrière. Elle avance dans la vie comme guidée par une singulière élégance morale. L'on s'attache de plus en plus à Tamara Karsavina, à mesure qu'on lit le récit talentueux de Lyane Guillaume ; l'on s'instruit aussi, car le livre, substantiellement documenté, constitue à lui seul un chapitre de l'histoire de la danse au XXe siècle.
_ SamDlit (25 mars 2021)
« Un récit très documenté et astucieusement présenté entre présent… et passé… tamara y est particulièrement attachante… Ce récit passionnant de bout en bout nous emmène en voyage au travers de la danse et de l’histoire du début du siècle passé en compagnie d’une superbe danseuse et surtout d’une belle personne… L’auteure a pratiqué la danse, connaît la Russie, et on sent dans son récit tout cet amour et pour l’un et pour l’autre. »
_ Deslivresetsharon (2 avril 2021)
« Vous apprendrez beaucoup sans que jamais le livre ne se retrouve didactique ou ennuyeux »
_ Pompinpon (10 avril 2021)
« La mention systématique de celles et ceux qui ne sont pas hétérosexuels pur sucre n’apporte absolument rien ni au récit, ni à la compréhension des événements. »
_ Mariech (8 mars 2021)
« Un livre superbement documenté qui plaiea à tous les amoureux ou non de cet art merveilleux qu’est la danse. J’ai terminé ce livre, triste coïncidence, par l’annonce de la mort de Patrick Dupont.
_ Little_stranger (2 mars 2021)
« C’est un livre très bien documenté, élégant, vivant… »
_ Nina R, personnel éducatif
« J’ai apprécié la construction de ce livre qui parle de danse, bien sûr, mais aussi d’histoire. »
_ Corine Pourtau (3 mai 2021)
« Passé et présent de l’âge se mêlent, dans l’ouvrage extrêmement riche et documenté de Lyane Guillaume, pour retracer le fascinant parcours de la danseuse, et, avec lui, dresser un tableau chatoyant du milieu artistique du début du XXe siècle. On y apprend comment Diaghilev et sa troupe ont durablement imprimé leur marque novatrice à la danse classique. On y rencontre des grands noms de la peinture, de la musique et de la littérature, présentés sous un angle inédit. On y respire l’atmosphère des coulisses. On se régale d’anecdotes. Et l’on salue l’extraordinaire travail de recherches de l’autrice pour nous plonger au cœur de toute cette époque. »
_ Zazaboum (14 avril 2021) Joli roman biographique de la danseuse
Tamara Karsavina
qui a participé à la renommée des
Ballets russes
du début du 20ème siècle auprès de Ninjinski et sous la direction de
Diaghilev. Cette troupe a fait évoluer, voire a révolutionné le ballet
classique tel que mis en forme par
Marius Petipa
… Dans la seconde moitié du livre Tamara raconte sa vie après la danse et
aborde le destin de chacune de ses connaissances et l'avènement de
nouvelles étoiles :
Margot Fonteyn
et Noureïev entre autres. Elle y parle des méthodes de notations qui ont
permis de transmettre des chorégraphies…
Ma chronique est très réductrice du contenu de ce livre. L'ensemble m'a
fasciné et j'ai eu plaisir à redécouvrir des noms qui ont donné leur
grandeur aux ballets !
_ Facebook (22 avril 2021) Lauriane Bradford
Un immense merci à Lyane Guillaume pour son excellente présentation de son dernier livre 'Moi, Tamara Karsavina' au Lyceum Club de Paris. Un récit passionnant d'un destin exceptionnel à une époque où la créativité d'un Diaghilev, d'un Stravinski, d'un Bakst, d'un Picasso et de tant d'autres révolutionna l'art de la scène. Le livre de Lyane raconte le destin d'une des plus célébres danseuses, décrit avec une multitude d'anedoctes le monde des ballets russes. A lire absolument et avec plaisir.
_ Site « letempsdecrire.com/critiques-littéraires » (12 mai 2021) Valérie Chèze-Masgrangeas
Moi, Tamara Karsavina, Lyane Guillaume
Je suis une grande fan de Lyane Guillaume, dont j’ai fait la connaissance à Moscou et dont je pense avoir lu tous les romans. Ils sont toujours merveilleusement écrits et très documentés, et son dernier livre est à la hauteur de sa réputation. Lyane retrace la vie de l’une des plus célèbres danseuses russe, Tamara Karsavina, sous forme de mémoires à la première personne. L’auteure a fait de la danse et cela se sent : elle s’appuie sur des recherches approfondies et sur sa connaissance de la Russie et de l’art du ballet.
À travers la vie de Tamara Karsavina, c’est toute une époque que nous revisitons. Un pan de l’histoire russe bien sûr avec la révolution, l’exil, le destin tragique du frère de Tamara qui comme tant d’autres a cru qu’un retour au pays était possible, mais aussi européenne.
Née à Saint Pétersbourg en 1885 et formée à l’école impériale de la danse, Tamara commence par se produire au Mariinski puis elle rejoint les Ballets Russes de Diaghilev avant de fuir la révolution bolchévique en 1918. C’est L’oiseau de feu qui la fait connaître ainsi que Parade qui provoque un immense scandale lors de la première. Rivale d’Anna Pavlova et muse de nombreux artistes, « La Karsavina » traverse le vingtième siècle en côtoyant les plus grands : Stravinski, Noureev, Picasso, Nijinski, Coco Chanel (c’est là qu’on apprend que le flacon du Chanel numéro 5 serait la reproduction d’une flasque à vodka en hommage au grand-duc Dimitri Pavlovitch, l’un des amants de la Grande Demoiselle), Margot Fonteyn et la peintre Natalya Gontcharova. Tamara vit au Maroc, en Bulgarie, en Hongrie et à Londres où elle meurt en 1978 à l’âge de 93 ans, après avoir contribué à la création de l’Académie royale de danse.
Ce livre est un très bel hommage au monde de la danse et à la culture en général. Une biographie brillante comme on aimerait en lire plus souvent.
Commentaires personnels (courrier ou courriels)
_ Annie Ernaux (2 mai 2021)
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire votre récit de la vie de Tamara Karsavina à la première personne. Avec une grande sûreté dans l'alternance passé/ présent (1969, bien choisi, année charnière), vous immergez dans la mémoire d'une femme, d'une artiste, qui a vécu de très près les bouleversements historiques, participé à la vie culturelle et mondaine du premier quart du XXème siècle. Stravinski, Diaghilev et les ballets russe, le tragique destin de Nijinski, vous rendez tout cela captivant sous le regard de Tamara. J'imagine l'impressionnant travail de documentation préalable que vous avez dû effectuer avant que l'écriture fusionne les éléments et les transmuent en un récit personnel, alerte, vivant, avec beaucoup d'humour (je ne connaissais pas "Un cocktail, des Cocteau" de Breton !). C'est le portrait d'une femme forte, lucide, sans peur, mais finalement complexe, qui émerge du récit, le plus personnel, je trouve, que vous ayez écrit.
_ Laurence Frabolot (19 avril 2021)
Tamara Karsavina étant jusqu’alors pour moi une inconnue (j’ose l’avouer), j’étais certaine d’apprendre beaucoup de votre ouvrage. Mais c’est ... immensément que j’ai découvert, à chaque page et sur tellement de sujets. Toutes ces informations historiques (les recherches que vous avez effectuées sont impressionnantes) sur l’histoire et le quotidien des Ballets Russes, bien sûr, mais aussi sur les cercles artistiques et littéraires, m’ont incité à prendre quantité de notes ! Quant à votre achèvement des mémoires de cette belle héroïne aussi courageuse qu’audacieuse, c’est tout simplement une grande réussite littéraire. Vous lire fut un ravissement, souvent porteur d’émotion. Car votre connaissance « des Russes » et votre attachement transparaissent partout, dans cette résurrection d’un siècle russo-soviétique que vous menez avec élégance, insolence et gravité. Avec aussi le nécessaire humour, inséparable des grands drames. J’aime bien les anecdotes marginales, comme le duel entre Serge Lifar et le marquis de Cuevas ! Des souvenirs m’étaient restés de films anciens, d’un bref « Spectre de la Rose » ou d’un plus récent pas de deux de Margot Fonteyn et Rudolf Noureev.
Guidée par votre ouvrage, je vais partir à la recherche de ce qui est aujourd’hui disponible sur pellicule. J’ai plaisir à vous dire ici, chère Lyane, toute mon admiration et toute ma reconnaissance de lectrice, d’une lectrice enchantée par votre plume.
_ Pierre-Marie Humbert (25 avril 2021)
Je referme ton livre qui a été pour moi un vrai plaisir de lecture. Il m’a semblé y trouver bien plus que la biographie d’une danseuse dont je n’avais bien entendu jamais entendu parler. Bien sûr, la vie de Tamara y est écrite avec une documentation et une érudition admirables, bien sûr aussi l’histoire des arts et des drames de tout un siècle est présente, mais tout cela serait peu de choses sans une écriture. Est-ce la danse et la musique ou de prêter ta plume pour des mémoires censées être écrite par une ballerine qui font dans ce livre le rythme des phrases ? j’y ai même trouvé, semés dans le texte, bon nombre d’alexandrins :
Ainsi, de la première rencontre avec la petite fille… qui a peur en voyant cette vieille femme dont :
« Les yeux se sont creusés, noyés au fond des rides »
à la scène qui referme le livre où la même petite fille s’endort en rêvant car :
« Ce n’est plus la jeune fille endormie qu’on voit
Mais la jeune fille dans sa plus belle robe »
le texte est parsemé de bonheurs d’écriture.
J’aime beaucoup, par exemple, ce noyau que l’on crache « qui engendrera une forêt destinée à brûler » (p226) Par la magie de l’écriture, la phrase dépasse le sujet.
_ Myriam de Surville (17 avril 2021)
Je viens de terminer ce très beau livre et suis un peu triste (c'est toujours un petit déchirement de terminer un livre qu'on a aimé... On a beau "ralentir" on arrive au bout un jour !). Je le relirai sûrement ... J'y ai appris tant de choses, d'anecdotes si bien troussées... Bravo pour les 2 articles de journaux… Quel exercice réussi !...Ton livre va réjouir les amateurs de danse mais pas que... Tant de sujets y sont abordés, l'Histoire, la guerre...Quelle mine ! Je suis bluffée par le travail de recherche et d'écriture que tu as fourni. Bravo pour ton humour, pour les couleurs toujours joliment évoquées. Tu peux être fière de toi !
_ Pierre Naudet (8 avril 2021)
Magnifique Tamara ! J'ai pris quelque temps après avoir fini de suivre, votre belle Tamara, dans son existence mouvementée. Quelle excellente idée vous avez eu, de lui laisser la parole, pour raconter sa vie autant merveilleuse, que malheureuse. Presque tous ses ami(e)s m'étaient connu(e)s, et je les ai retrouvé(e)s avec plaisir. (je suis né en 1938) et, dans mon enfance, leurs noms résonnaient à mes oreilles. Donc, j'ai été charmé par ce récit biographique, très bien romancé et vivant… Je me permets, chère Lyane, de vous adresser mes sincères félicitations, pour ce beau roman. J'avais des difficultés à le refermer, afin d'effectuer les actes simples, et nécessaires, de ma vie…
_ Nadine Beauthéac (26 avril 2021)
J'ai terminé la lecture de "Moi, Tamara Karsavina" récemment.
Cela m'a vivement intéressée de découvrir cette inconnue pour moi qui a eu
son heure de gloire… Bon succès alors, chère Lyane, pour votre Tamara qui
va rester comme la somme incontournable sur cette danseuse.
_ Martine Joseph (29 avril 2021)
Je ne terminerai pas ce mail sans te dire à quel point la lecture de ton livre est pour moi source de plaisir, je le déguste car il n’est pas de ceux que l’on dévore, je le lis un peu comme on danse la valse-hésitation : un pas en avant, deux pas en arrière, rien que pour le plaisir de relire du bon français académique ; et puis aussi pour m’imprégner de l’époque dans laquelle évolue l’héroïne, bon sang, quelle chance elle a eue de fréquenter tous ces gens ! Merci, Lyane, pour tout ce que cet ouvrage apporte à son lecteur. C’est un véritable livre d’Histoire. Je l’ai presque fini… dommage.
_ Sulti Daria (22 avril 2021)
« Il était recommandé de faire sérieusement ce que l’on avait à faire, mais de ne pas se prendre soi-même au sérieux. »
J’étais joliment frappée par cette phrase - j’avais l’impression qu’on parlait de ma maison d’enfance, de mon papa, de ses conseils...
Je viens de commencer ton roman et je l’adore !
J’étais également émue par cette phrase- « Quelle leçon d’humilité que la vieillesse » - la vieillesse ou l’âge - en tout cas il y a énormément de vérité et de leçon dans cette forte déclaration.
_ Christine Jordis (août 2021)
Je voulais commenter l'intégralité de votre livre, mais les retards s'accumulant, j'ai décidé de vous dire tout de suite à quel point je le trouve beau, attrayant, avec cette photo de la Karsavina dans toute sa gloire en couverture, et comme cette forme que vous adoptez : la tenue d'un journal par l'objet même de votre étude, rend la lecture vivante et entraînante (je me suis jetée dedans dès réception, mais des manuscrits à lire pour Gallimard m'ont interrompue...j'y retourne). Vous connaissant, je suis sûre que je vais découvrir des documents passionnants sur la Russie. C'est ce que je disais à un ami journaliste passé prendre un café chez moi. Il faut en parler autour de soi, ce que je fais dans la mesure où la vie sociale continue. Vous allez avoir de bons échos, votre livre fait voyager, ce dont on a besoin...
_ Pascale Debert (février 2022)
Je suis avec Tamara et je voulais vous remercier d'avoir si bien restitué son univers avec autant de talent et de précision ! C'est tout simplement bluffant !
Le détail de l'origine, de la chorégraphie et des robes de l'Oiseau de feu... jusqu'aux détails (déteau) Dadaïstes, j'adore !
Bravo pour ce travail d'immersion sensationnelle. Je vous dirai mon ressenti pour la suite.
Beau dimanche à vous. Amitié. Pascale.
Ps : ah oui ! Mais comment avez-vous fait ?
_Nelly (juillet 2023)
Pourrais-tu transmettre à ton amie le bonheur que j'éprouve dans la lecture de son livre. Absolument passionnant, très documenté, très bien écrit. une "autobiographie" plus vraie que nature !
Une pépite,
Bien à toi,
Nelly
Commentaires de Patricia Jarnier à propos de « Fière et intouchable », « Les errantes » et « Moi, Tamara Karsavina » dans Facebook (juillet 2022)
Liberté, Égalité, Fraternité : claquante devise révolutionnaire qui formule au mieux la trame acide et d’une troublante actualité de trois romans (1) de Lyane Guillaume, trois magistrales épopées que traversent des femmes fortes de caractère et fabuleuses par destin.
Autant en emporte l’Histoire dans l’oubli, l’ignorance et l’amnésie, si de tels récits au contenu érudit, rigoureux et exact et au style d’une vivacité toute organique, n’en remémoraient pas les leçons initiatiques, enfouies et entravées comme le sont nos consciences par l’instant qui fait opinion.
Lyane Guillaume finalement nous raconte comment cet idéal autoproclamé de Liberté, Égalité, Fraternité d’avant-hier, d’hier, et de la semaine dernière encore, continue de travailler aussi bien les honnêtes espérances que les folles imaginations sur la page dite blanche de la nature humaine.
Les parcours de ces héroïnes ont la puissance de cette vérité qui révèle les époques : avec les dents de leur volonté et la sueur de leur labeur, ces maîtresses femmes démasquent le faux et l’illusion, et le tragique ne les frappe dans leur chair que pour rendre un témoignage plus lucide sur la réalité du monde comme il est et non pas comme la parole officielle dit qu’il va.
Les récits menés avec un brio tout cinématographique emportent le lecteur par leur mouvement romanesque soutenu et les rebondissements qui soutiennent l’attention.
Cependant, l’intensité des combats de ces héroïnes se font aussi voir et entendre à la manière d’une dramaturgie antique, intemporel et universel : les thèmes de la Mère, de l’Enfant, de l’Amour, du Pouvoir, de la Guerre sont abordés sous l’angle classique du mal sur terre, du sacrifice volontaire et du sens spirituel du mystère, bien loin donc de tout socio-psychologisme.
Ces amples fresques romanesques décrivent et interrogent avec finesse les tribulations subies par les personnages et les bouleversements de civilisation induits par cette permanente revendication de Liberté, Égalité, Fraternité qui, contrairement au terme géographique «isthme » ne constitue pas une bande étroite, située entre deux mers et réunissant deux terres, mais un idéologISME anti naturel, qui sépare et abaisse les êtres au lieu de relier et d’élever leurs essences.
Ainsi, la danseuse Tamara Karsavina voit dans l’obsession avant-gardiste de l’art du début du XXeme siècle le chant du cygne de la civilisation européenne, la décadence résultant de cette liberté outrancière qui fait régner confusion, chaos et perversion.
Lorsque les «errantes» ukrainiennes sont victimes du drame de Tchernobyl, l’icône de l’imposture collectiviste est à son comble : plus aucune langue de bois de la propagande n’empêchera le Mur de Berlin de tomber. Mais cette liberté tant désirée, venue de l’Ouest comme un cadeau, ressemble à s’y méprendre au loup de la corruption enfin lâché dans le poulailler soviétique qui s’effondre.
En Inde, la fière Babi et son intrépide fille Babita verront la fin du scandale des intouchables mais la fraternité qu’elles souhaitaient aussi ne sera pas au rendez-vous : la fin de la lutte des castes ne propagera que la nouvelle lutte des classes, provoquant au passage les plus douloureuses fractures religieuses et enrichissant les moins patriotes.
A l’heure d’un féminisme qui, au mieux se cherche, au pire se déchaîne, et d’un honorable discours sur le féminin sacré, les figures de femmes, que Lyane Guillaume sait faire vivre, continuent d’inspirer et d’émouvoir autant le cœur que la raison.
PJ
(1) 3 romans de Lyane Guillaume :
«Fière et intouchable», Ed JC Lattes, 1996
«Les errantes», Chroniques ukrainiens, Éditions du Rocher, 2014
« Moi, Tamara Karsavina » Éditions du Rocher, 2021
Vous ne savez pas comme je suis heureuse de recevoir votre lettre ! Tout d'abord, Lyane, je vous félicite sincèrement pour un prix bien mérité !!! Le livre « Moi, Tamara Karsavina » est merveilleux, je l'ai lu avec beaucoup de plaisir - tout d'une haleine, et quand le text s'est finit, j'avais vraiment envie pour continuation. Vous avez dessine l'image de Tamara, son caractère et son monde intérieur parfaitement. Karsavina est une interlocutrice vive, ironique et pleine d'esprit ! Et, malgré quelques inexactitudes factuelles, de nouveaux détails inconnus de sa vie ont été révélés au lecteur russe. Bravo, Lyane!
_Lettre signée de Natalia Metelitsa, conservatrice du Musée du théâtre et de la danse de Saint-Pétersbourg et grande connaisseuse de Ballets russes de Diaghilev.