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Djihâd Chiche-Kebab Connexion

(Résumé)

Timothée, héros malgré lui de ce thriller, est orphelin  d’un père corse abattu dans un règlement de comptes six mois avant sa naissance. L’inconscience d’un oncle prénommé Augustin fiché au grand banditisme, auteur du casse de la Brink’s à Marseille, lui vaut une lourde condamnation. C’était, cruelle coïncidence, le jour anniversaire de ses vingt ans. Aux Baumettes, sa rocambolesque généalogie n’a cessé de l’encenser auprès des codétenus.

Dans ce roman j’ai voulu faire du lecteur un témoin privilégié d’affrontements, à la vie à la mort, entre trois communautés. En effet, corses, maghrébins et arméniens se défient dans l’espace confiné du trafic de stupéfiants. Les héros de ce drame, fichés « au grand banditisme », n’ont pas conscience d’être des marionnettes programmées par un lourd passé généalogique. Ce Djihâd, subi par mes héros, n’a rien de commun avec celui dont on nous rebat les oreilles. C’est un Djihâd particulièrement taiseux, rampant, typé boa constrictor. Il vient jusque dans vos  bras pour asphyxier nos enfants dans une étreinte sans fin. Notre jeunesse est décérébrée par l’immixtion lente des poisons que les fous de Dieu diffusent au prix fort. Nous avons affaire à des assassins, pas à des vendeurs à la sauvette de marchandises contrefaites. Des dizaines de milliers de morts, directes ou indirectes, leurs sont imputables. Pourquoi ne les condamne-t-on pas comme des empoisonneurs volontaires ? Des peines de perpétuité, ou de 30 ans d’emprisonnement incompressibles, seraient autrement plus dissuasives.

Ceci étant avancé, il n’y a pas que les djihadistes, le grand banditisme corse s’est également introduit dans tous les rouages de la société insulaire. L’industrie touristique, le bâtiment et le commerce, les vignobles, les sociétés de gardiennage, sont pollués par de l’argent sale…