Danse, Douceur
Danse
Relation euphorisante entre la musique, le geste et autrui, la danse est universelle. Le corps y trouve une plénitude. Une allégresse le transporte entre écoute, regard, toucher, sensation de soi et d’autrui. La danse enchante.
Elle est accessible à tous les âges. Le jeune enfant danse avant de savoir marcher, et l’on danse jusqu’au grand âge. Les rythmes grisent l’ensemble de l’être. Une tendresse rapproche femmes, hommes et enfants.
Dans la danse folklorique, le sentiment d’appartenance génère des fêtes inoubliables. Toute farandole laisse un souvenir particulier.
La danse africaine exalte. La danse de salon et les danses individuelles procurent une jouissance discrète ou frénétique. La danse contemporaine fait rêver.
Danser chaque jour. Danser pour alléger nos fibres, huiler nos articulations, secouer nos pesanteurs, accéder à l’alacrité. Danser pour célébrer notre appartenance à l’Univers, notre présence au monde.
Danser de jour et de nuit pour aimer et fraterniser. La danse est une félicité offerte à chacun, donnée à tous.
Nietzsche ne nous contredira pas si l’on détourne la formule de Descartes : Je danse, donc je suis.
14 décembre 2015
Douceur
La douceur nous importe beaucoup. À mi-chemin entre la rudesse et l’indifférence, elle transmet une intention sensorielle bienveillante.
Dans le contexte périlleux de l’existence, on la réserve de préférence à l’intimité, aux moments de détente et de protection.
Une question se pose : sommes-nous assez doux ? Ou plutôt : chaque jour, nous évertuons-nous à augmenter notre douceur ?
Il faut bien reconnaître que la trépidation quotidienne incite plutôt à la brusquerie. De plus, une douceur trop apparente peut être prise pour de la faiblesse. Alors l’environnement ne se prive pas d’empiéter sur la personne, ce qui mène à la plainte ou à la colère.
Il n’empêche ! La douceur relationnelle porte l’avenir de la société humaine car elle représente la félicité la plus accessible.
Douceur des adultes pour les enfants, douceur dans la famille, douceur avec le voisinage, douceur au travail et dans les loisirs… Les sensations, les gestes, les paroles, les écrits peuvent accueillir la douceur dans une diversité délectable.
Cultiver la douceur relève d’une attitude intellectuelle élaborée car elle implique de ne pas négliger pour autant l’intensité, l’énergie, la passion. Il ne s’agit pas d’être doux comme un agneau, mais comme un humain. Cela s’invente.
04 janvier 2016